
Pourquoi je suis internationaliste ?
Je me revendique de l’internationalisme. Le capitalisme s’est développé à l’échelle internationale, étendant le marché et la division internationale du travail au niveau mondial. De ce fait, la classe ouvrière sur laquelle repose l’exploitation capitaliste est une classe internationale.
La classe ouvrière a les mêmes intérêts, à l’échelle du monde, opposés à ceux de la bourgeoisie, à commencer par celle de son propre pays. La « patrie » que les classes dominantes voudraient nous voir vénérer résulte, dans bien des cas, de marchandages sanglants, de spoliations éhontées, faits sur le dos des peuples. Les frontières restent indispensables à la bourgeoisie parce que les États lui servent d’instruments politiques pour défendre ses intérêts. « Les prolétaires n’ont pas de patrie », constatait déjà le Manifeste du Parti Communiste écrit par Marx et Engels à la veille de la révolution de 1848. Les travailleurs ne pourront s’émanciper, renverser définitivement le pouvoir de la bourgeoisie et réorganiser l’économie qu’à l’échelle internationale.
La pandémie mais aussi la crise climatique et l’entrelacement économique, montrent qu’il n’y a plus de solution à l’échelle nationale. Il faut aller vers une coopération fraternelle de tous les peuples. Cela ne sera possible qu’en renversant la domination impérialiste des grandes puissances et de leurs capitaux sur les pays pauvres, qui conduit au sous-développement et à des régimes aussi corrompus que dictatoriaux, ce qui va de pair avec le renversant de la domination de la classe capitaliste sur le monde du travail.
On pourra alors construire des rapports égalitaires et fraternels d’un bout à l’autre de la planète, et là, on pourra vraiment parler de l’humanité.