Enseignement : Attal persiste et signe20/03/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/03/2903.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Enseignement

Attal persiste et signe

En visite dans un collège de Chartres, jeudi 14 mars, Attal et sa ministre de l’Éducation, Belloubet, ont réaffirmé leur volonté de maintenir leur réforme. Alors que la contestation continue, avec de nombreuses grèves et manifestations, les textes officiels sont parus dimanche 17 mars.

Depuis des semaines, les enseignants, les élèves et les parents mobilisés dénoncent la réforme du gouvernement qui entraînerait une désorganisation complète des enseignements, le tri des élèves répartis en groupes de niveau sans les moyens humains qui permettraient un réel accompagnement des élèves les plus en difficulté. Obligée de reculer devant la contestation et ausi devant l’impossibilité de mettre en œuvre une telle réforme, Belloubet a obtenu que le texte officiel parle de « groupes constitués en fonctions des besoins des élèves identifiés par les professeurs ». Attal, lui, a déclaré qu’il n’y avait aucun recul et que les « groupes de niveau » seraient mis en place.

Pour tenter de convaincre les chefs d’établissement d’appliquer cette réforme au contenu devenu très flou, Attal et Belloubet ont insisté sur l’autonomie dont les établissements pourraient bénéficier. Cette autonomie signifierait que les collèges, principaux concernés par la réforme, pourraient tous être organisés différemment, selon le bon vouloir des chefs d’établissement.

Quant aux maigres moyens alloués, les ministres ont annoncé qu’il y aurait 2 300 enseignants supplémentaires, pour 6 950 collèges et plus de trois millions de collégiens. Se voulant rassurant, Attal a déclaré : « Si on se rend compte que dans tel établissement, dans telle académie, il y a besoin d’un peu de postes supplémentaires parce qu’il y a plus d’élèves en difficulté, évidemment on sera au rendez-vous. » Mais, pour permettre de faire face aux difficultés des élèves, il faudrait beaucoup de postes supplémentaires, des enseignants, des infirmières scolaires, du personnel de service…

Le gouvernement est capable de sortir des milliards pour acheter des armes et des équipements guerriers. Par contre il se refuse à augmenter les moyens pour éduquer convenablement les élèves, en particulier dans les quartiers populaires. Heureusement, les principaux concernés sont déterminés à ne pas laisser passer une telle attaque, et la mobilisation continue, notamment en Seine-Saint-Denis.

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