Saint-Denis : des habitants se font entendre06/03/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/03/P7-2_Bus_Saint-Denis_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Saint-Denis

des habitants se font entendre

Samedi 2 mars, la municipalité de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, organisait une réunion publique pour faire part de ses projets sur le centre-ville. Près de 200 habitants s’y sont rendus pour faire part, eux, de leur mécontentement.

Illustration - des habitants  se font entendre

Le maire socialiste ­Mathieu Hanotin, qui pressentait cette contestation, n’avait pas trouvé mieux que d’accueillir les habitants avec des policiers municipaux, dont l’un armé d’un LBD. Très vite il a été interpellé par un habitant, membre du collectif de la cité Allende, à propos des cités qui se délabrent : la chaufferie de cette cité date de 1975 et les résidents ne comptent plus les jours sans eau chaude et sans chauffage l’hiver ; le bailleur vient pourtant d’augmenter les charges de 20 % et de repousser la rénovation aux calendes grecques. Les habitants se sentent donc délaissés par le maire qui ne pense qu’au centre-ville où il veut attirer une population plus aisée.

Les locataires des ­cités, qui constituent les trois quarts des habitants de la ville, voulaient surtout dénoncer la suppression du passage des bus en centre-ville. Il est beaucoup plus difficile, en particulier aux personnes âgées et handicapées, de se rendre au centre où sont concentrés tous les services, commerces et activités. Il faut compter parfois plus d’une heure pour s’y rendre en utilisant deux moyens de transport : bus et tram, en payant deux tickets et en marchant.

Le maire misait sur la lassitude des participants pour éviter d’aborder cette question au bout de deux heures de réunion, mais il a été interpellé en permanence sur ce problème par des habitants très remontés. Ne trouvant personne dans l’assemblée pour défendre sa politique, bredouillant sur les erreurs qu’il allait essayer de corriger, il a annoncé qu’il allait rétablir une partie du service sur une des trois lignes concernées. Cela a été perçu comme un premier recul par les participants.

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