Loi sur les déchets : emballez, c’est pollué !06/03/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/03/2901.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Loi sur les déchets

emballez, c’est pollué !

L’Union européenne a entériné le 4 mars l’interdiction des emballages plastiques à usage unique dans les cafés et restaurants, ainsi que l’objectif d’une réduction de 5 % du total des déchets d’emballage, d’ici 2030.

En plus des plastiques, qui forment des îles de déchets dans les océans et des champs d’ordures aux confins des villes, les députés européens voudraient combattre ainsi les polluants éternels, le suremballage, les emballages non recyclables. Ils le font avec ce type de lois, au prix de discussions avec les capitalistes des branches intéressées, en leur accordant systématiquement des dérogations, des délais, des compensations et, tout le monde s’en doute, la certitude d’être peu contrôlés, rarement condamnés et jamais responsables au bout du compte. À cette allure, le capitalisme se sera étouffé dans ses propres déjections, et l’humanité avec lui, avant que les gouvernements et leurs ministres écologistes, de bonne ou de mauvaise foi, aient trouvé la parade.

Les capitalistes en effet sont libres de mettre au point, de fabriquer et de commercialiser n’importe quel produit, sans jamais poser, et encore moins résoudre, la question de son devenir. Une fois qu’il est vendu, ils n’en sont plus responsables. Ils peuvent multiplier les conditionnements, emballer du vent dans du carton et de la poudre de perlimpinpin dans du plastique, vendre le café en doses individuelles, filmer des millions de palettes, bourrer les cartons avec des billes indestructibles, etc. Ils font produire, ils lancent sur le marché et, lorsque leur irresponsabilité apparaît, c’est aux pouvoirs publics d’intervenir ou pas, et toujours trop tard, pour traiter des déchets qui se multiplient de façon exponentielle. On s’offusque aujourd’hui des 189 kg d’emballages consommés par an et par habitant en Europe. Personne ne va pourtant au supermarché chercher des emballages pour les jeter après.

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