Les salariés agricoles manifestent06/03/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/03/2901.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les salariés agricoles manifestent

Jeudi 29 février, des ouvriers agricoles de Ia Fédération agroalimentaire et forestière et des Syndicats de gardiennes et gardiens de troupeaux CGT ont manifesté au Salon de l’agriculture devant le stand de la FNSEA.

Au moment où les plus gros patrons de l’agriculture et les industriels de l’agro­alimentaire comptent obtenir toujours plus d’aides et de concessions du gouvernement, ces travailleurs agricoles entendent, eux aussi, vivre dignement de leur métier.

Ils exigent la revalorisation des salaires, avec la prise en compte de la totalité des heures travaillées, mais aussi une prime de précarité pour les contrats saisonniers ; la fin des logements insalubres ou indignes, parfois sans chauffage ni eau potable ; la reconnaissance des accidents du travail ; la prise en charge des frais d’équipement en zone montagneuse et des frais liés aux chiens de troupeau, obligatoires pour exercer le métier de berger ; que les aides de l’État aux éleveurs soient conditionnées au respect du Code du travail, avec de véritables contrôles, pour mettre fin aux situations de traite d’êtres humains.

Dans son bras de fer avec le gouvernement, la FNSEA ne cesse de demander la levée de normes environnementales ou de réglementations nationales et européennes jugées trop contraignantes. Mais elle met dans le même sac la législation sociale concernant les ouvriers agricoles et saisonniers.

Les saisonniers voient aussi une menace dans les intentions du gouvernement de durcir les conditions de versement du revenu de remplacement dans les périodes hors contrat.

La FNSEA dispose de relais puissants au sommet de l’État et de parlementaires de divers partis, nombreux à déposer chaque année des amendements qu’elle a rédigés. Les plus gros agriculteurs profitent chaque année de la disparition de nombreuses petites exploitations, qui augmente la concentration et les fermes industrielles. Celles-ci demandent davantage de main-d’œuvre salariée, et il est temps qu’elle se fasse entendre. Les ouvriers agricoles, saisonniers, gardiennes et gardiens de troupeaux ont conscience qu’il leur faut s’organiser et se mobiliser de façon déterminée pour leurs intérêts.

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