Bourse : une flambée de folie28/02/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/02/2900.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Bourse

une flambée de folie

Le 19 février et les jours suivants, l’indice CAC 40 de la Bourse de Paris a connu une nouvelle flambée, battant le record de la bulle Internet qui, jusqu’à son éclatement en novembre 2000, avait dopé les cours des secteurs de l’informatique et des télécommunications sur les marchés d’actions à la fin des années 1990.

Aux États-Unis, le point de départ est, cette fois, l’engouement autour de l’entreprise de conception de puces électroniques Nvidia, nécessaires dans le développement de l’intelligence artificielle. Sur la seule journée du 22 février, la valeur totale des actions de cette société cotée à Wall Street a gonflé de 277 milliards de dollars, l’équivalent de près de quatre fois le produit intérieur brut de la Côte d’Ivoire ! La hausse du prix des actions s’est propagée plus largement. Selon les journaux financiers, c’est la peur panique de ne pas pouvoir bénéficier d’une hausse éventuelle du prix des actions qui aurait entraîné cette forte augmentation de prix.

Pourtant, la production industrielle de l’Allemagne est en baisse depuis la fermeture des échanges avec la Russie. Le gouvernement français vient de revoir les prévisions de croissance à la baisse. Le renforcement de la guerre économique, notamment avec la Chine, fragilise l’économie mondiale. Au Moyen-Orient, une partie de la flotte commerciale est obligée de faire le tour de l’Afrique. Les États doivent emprunter toujours davantage, à des taux d’intérêt élevés gênants pour l’économie capitaliste, ce qui les prive de moyens pour relancer la machine en cas de krach. Il n’y a donc pas vraiment de raisons de croire à une grande expansion de l’économie.

En fait, incapable de développer les forces productives, la grande bourgeoisie trouve le moyen de faire fructifier ses capitaux le plus rapidement possible en spéculant sur la hausse de telle ou telle valeur, qui peut cependant s’écrouler aussi vite qu’elle sera montée comme un soufflé. L’important sera alors d’être de ceux qui auront vendu leurs actions à temps, même si cela peut précipiter ce krach.

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