États-Unis : barbarie d’État31/01/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/02/2896.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

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Le 25 janvier, un prisonnier a été exécuté par asphyxie par azote en Alabama, une première mondiale, s’est extasié le procureur de cet État.

Smith venait de passer des dizaines d’années dans le couloir de la mort, condamné pour un meurtre commis en 1988. Une première exécution avait été tentée en 2022 par injection létale : pendant 80 minutes, les bourreaux avaient piqué les bras de Smith à de très nombreuses reprises avant de renoncer, incapables de trouver ses veines. C’était la troisième exécution ratée en Alabama.

Or cet État, confronté à une contestation de la peine de mort, s’était doté d’une nouvelle loi autorisant l’asphyxie comme méthode « efficace et humaine ». Les juges fédéraux l’ont approuvée, déclarant qu’il n’y avait aucune raison que l’asphyxie par azote cause une « souffrance supplémentaire » au condamné.

Au même moment, les journalistes ayant assisté à l’exécution ont rapporté que, contrairement aux déclarations officielles prétendant que le condamné serait inconscient « quelques secondes » après l’inhalation forcée d’azote, il a convulsé violemment environ cinq minutes avant de respirer plus lentement, et enfin plus du tout.

Ayant eu une dernière occasion de s’exprimer juste avant d’être mis à mort, Smith a déclaré : « Ce soir, l’Alabama fait faire un pas en arrière à l’humanité. » Il lui restait certainement plus d’humanité que les hommes de loi qui ont décidé de sa mise à mort barbare.

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