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Brochure

Meeting du 9 octobre à Paris : intervention de Nathalie Arthaud

Au sommaire de la brochure

Sommaire

    Chers camarades, chers amis, travailleuses, travailleurs

    La société capitaliste marche sur la tête.

    Plus les entreprises sont rentables et profitables, plus les grands actionnaires sont rapaces et s’attaquent aux travailleurs. Plus la société est riche, moins elle se donne les moyens pour éduquer, soigner ou s’occuper des anciens ! Quand certains, très riches, dépensent des millions pour faire un tour dans l’espace, il y a des femmes et des hommes, y compris des salariés et des retraités qui ont travaillé toute leur vie, qui peinent à se chauffer, se nourrir ou se loger. 

    Où que l’on regarde, on en revient toujours à cette conclusion : dans cette société capitaliste, il n’y a que les profits, les capitaux et la propriété privée qui comptent. 

    C’est pour ne pas nuire aux profits des Big Pharma que les brevets sur les vaccins anti-Covid n’ont pas été levés. C’est pour ne pas gêner les affaires des capitalistes que les États se refusent à être directifs en matière d’émission de gaz à effet de serre et piétinent leurs propres engagements internationaux. C’est pour sauvegarder les intérêts des multinationales que les dirigeants ferment les yeux sur le travail des enfants et sur le milliard d’êtres humains condamnés à une vie d’esclave. 

    Le capitalisme est capable de produire des petits bijoux technologiques tout en rejetant une partie de plus en plus grande de l’humanité dans le dénuement. Les smartphones, vendus parfois plus de 1000 €, sont produits dans de véritables bagnes industriels en Chine ou en Corée du Sud. Ils sont indissociables de l’exploitation féroce d’hommes et même d’enfants qui descendent dans des puits de mine pour extraire le cobalt et le coltan nécessaire à leur fabrication. Et qui y vont en sachant que la mine peut s’effondrer à tout moment et les enterrer vivants ! 

    Regardez la Californie, la vitrine du capitalisme. C’est le berceau des Gafam – Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, qui ont réalisé une moyenne de 5 milliards d’euros de bénéfices par semaine depuis le début de l’année. Ces Gafam donc sont capables de tout savoir de ce qui se passe à l’échelle de la planète à l’instant T. Mais la Californie est ravagée chaque année par des incendies qui résultent, entre autres, de la vétusté des installations électriques gérées par des compagnies privées. Incendies dont l’ampleur est aggravée par des services publics de pompiers sans moyens, par l’absence de système de surveillance et d’alerte. 

    Il n’y pas d’organisation sociale plus stupide !  

    Toute la société, la France et le monde entier crèvent de cette propriété capitaliste et de la loi du profit. Mais évidemment, ce n’est pas de cela dont il sera question dans la campagne présidentielle. Nous ne sommes pas appelés à voter pour ou contre le capitalisme. Pour ou contre l’exploitation. Pour ou contre la loi du profit et du marché. Nous sommes appelés à voter pour des politiciens qui veulent gouverner dans le cadre de ce système, dans le cadre de ces lois capitalistes. 

    Eh bien, camarades, candidate à la présidentielle j’affirmerai que ce sont ces lois, ce cadre capitaliste qu’il faut supprimer. 

    J’affirmerai ce que le mouvement ouvrier a porté des décennies durant : la société capitaliste ne peut pas être l’avenir de l’humanité ! 

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    Tout le monde le sait, tout le monde le dit, nous courons à la catastrophe écologique. Feux de forêt immenses ; inondations ; recul de la biodiversité ; fonte accélérée des glaciers ; montée des mers et des océans ; pics de chaleurs tels qu’une nouvelle expression a été inventé : les dômes de chaleur… Eh bien, tous ceux qui sont convaincus que l’heure de la mobilisation climatique a sonné doivent remettre en cause l’organisation capitaliste de la société sous peine de demeurer impuissants. 

    Il arrive à certains écologistes d’expliquer qu’il faut revoir tout le système. Mais ce système, il a un nom : le capitalisme. Il a une logique : celle d’exploiter les hommes et les ressources naturelles jusqu’à les détruire. Il est fondé sur la propriété privée des moyens de production, la concurrence, le marché. Et il est dirigé par une classe sociale qui décide seule et qui ne voit pas plus loin que le bout de son portefeuille. 

    Rien dans ce système n’est fait pour penser et organiser collectivement et rationnellement les moyens de production. Rien n’est anticipé, coordonné pour économiser les ressources à l’échelle collective, pour réduire le gâchis dans le transport ou la distribution. 

    Et de toutes façons, le système capitaliste ne fonctionne pas pour satisfaire les besoins vitaux de la population, mais pour accumuler des profits. Et il y en a plus à faire en vendant des yachts, des nuitées dans un hôtel de luxe ou des sorties dans l’espace, qu’en nourrissant les plus pauvres !

    Alors, parler de transition écologique ou de planification, c’est très bien. Mais s’il n’y a pas la volonté de supprimer la propriété privée des moyens de production et d’en finir, donc, avec la chasse gardée de la classe capitaliste sur le système productif, c’est une escroquerie. 

    Une escroquerie qui n’aboutit en réalité qu’à arroser de subventions les groupes les plus puissants. 

    Ah aujourd'hui ceux qui font de la rénovation thermique sont heureux ! Quant aux constructeurs automobiles, ils se ruent bien sûr sur les subventions pour faire de l’électrique. Vous vous rendez compte, quelle aubaine s’il faut renouveler la totalité du parc automobile ? Mais avec quelles conséquences sur l'environnement ? Comment produirons-nous l’électricité nécessaire ? Que ferons-nous des batteries usagées ? ça, personne ne le sait. En prétendant résoudre un problème, les dirigeants politiques en créent de nouveaux. En fait, la seule chose qu’ils planifient, c’est la fuite en avant.

    Je le répète : si l’on veut être responsable, il faut supprimer la course au profit, en finir avec ce système basé sur la propriété privée des grands moyens de production, sur la concurrence et le marché qui est source d’anarchie et de gaspillage incroyable. Pour sauver la planète, il faut vouloir renverser le capitalisme ! 

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    Et qui oserait dire que nous allons vers la prospérité, la paix et le progrès universel ? 

    Le chaos laissé en Afghanistan par l’armée américaine n’est pas un accident de parcours ni un cas particulier. C’est toujours la même histoire, d’ailleurs. On l’a vu en Irak, en Libye... dans tout le Moyen-Orient que les multiples interventions impérialistes ont transformé en région hautement inflammable. 

    Les grandes puissances prétendent toujours intervenir pour le bien des populations, pour assurer la démocratie, la liberté et pour lutter contre le terrorisme maintenant. Mais où sont aujourd'hui la liberté et la démocratie en Afghanistan ? Où sont les droits des femmes afghanes ? Quel bilan, quand l’impérialisme en est réduit à confier aux Talibans eux-mêmes la lutte contre les milices terroristes d’Al-Qaïda ?! Tout cela après 20 années de guerre, 2500 morts parmi les soldats américains, plus de 200 000 parmi les Afghans, et des centaines de milliers de déplacés et réfugiés !

    Et regardez le Mali et  la zone du Sahel où la France joue aux apprentis sorciers depuis 2013 pour les intérêts des Total, Bolloré, Dassault et cie. Où est la paix promise ? Les groupes armés djihadistes pullulent, les troupes de l’armée malienne n’étant qu’une bande armée de plus que la population doit supporter ! 

    Biden, le président des États-Unis a justifié le fiasco afghan en expliquant que certains peuples n’étaient pas mûrs pour la démocratie ! Demain Macron en dira peut-être autant des Maliens. La réalité c’est que partout où passe l’impérialisme, il sème la misère et la dévastation. 

    Si aujourd'hui l’Afrique est soumise à d’infâmes dictatures, si elle est ravagée par des seigneurs de guerre et les milices djihadistes, on le doit aux manœuvres, aux rivalités et au pillage des puissances impérialistes et de la France en particulier qui y a conservé une influence du fait de son passé colonial. 

    Aujourd'hui nous subissons nous aussi, ici, les conséquences de cette politique. Parce que le terrorisme international dont nous sommes désormais régulièrement victimes, est le fruit pourri de cette situation. 

    Le procès des attentats du 13 novembre 2015 qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés va durer neuf mois. Y aura-t-il ne serait-ce qu’une heure consacrée à mettre en cause la responsabilité de l’impérialisme français dans cette affaire ? Y aura-t-il quelqu’un pour dire que les milices à l’origine de l’État islamique qui ont commandé l’attentat ont été soutenus et financés par l’Arabie saoudite, pays allié nous dit-on ? Il y a peu de chances. 

    Mais il faut que nous, nous le gardions bien en tête parce qu’il faut rejeter la surenchère guerrière et sécuritaire qui se fait au nom de la lutte contre le terrorisme. Il faut dénoncer ce prétendu remède qui fait partie du mal ! 

    Alors la première des choses est de dire non aux interventions militaires de la France ! Non au pillage des pays pauvres ! A bas l’impérialisme ! 

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    Les tensions économiques et commerciales ne cessent de s’aggraver parce que le capitalisme a plus  de deux siècles d’existence. Il est perclus de contradictions et enchaîne crise sur crise au point que celle-ci est devenue le mode de fonctionnement permanent de l’économie.

    Oh, il y a un mois, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire faisait une rentrée en fanfare. La France allait connaître un des taux de croissance les plus importants de son histoire, 6 %. Les carnets de commande des entreprises étaient pleins. Après le plongeon de la production en 2020 de plus de 8 %, le rattrapage n’avait rien d’étonnant, mais bon, à l’entendre, la crise était derrière nous et la prospérité nous tendait les bras. Et aujourd'hui où en sommes-nous ? 

    Pénurie de composants et de matériaux qui conduisent à la fermeture de certaines usines partout dans le monde. Flambée des prix de l’énergie avec, dans certains pays, c’est le cas en Chine, un rationnement de l’électricité. Toute l’économie est, nous dit-on, en surchauffe. Autrement dit, on sort d’une crise économique amplifiée par la crise sanitaire, pour entrer dans une autre crise ! 

    Marx et Engels ont analysé les crises capitalistes, il y a plus de 150 ans : « La société bourgeoise, qui a fait surgir de si puissants moyens de production et d’échange, ressemble au sorcier qui ne sait plus dominer les puissances infernales qu’il a invoquées » expliquaient-ils. Eh bien la seule différence avec la période de Marx et d’Engels, c’est que les puissances infernales sont plus dévastatrices car les moyens de production et d’échanges n’ont fait que grandir, se concentrer et s’internationaliser. 

    Et parmi ces forces incontrôlables, il y a la finance qui a pris un poids inédit et qui domine toute l’économie. 

    La finance fait figure d’eldorado car, à la différence de la production, la spéculation promet des profits rapides et illimités. Elle a pris une ampleur inouïe parce que des masses énormes de capitaux disponibles s’accumulent dans des fortunes privées. 

    En 2008, les prêts immobiliers pourris qui s’étaient développés aux États-Unis, les célèbres subprimes ont déclenché une crise financière qui a menacé d’emporter le système bancaire mondial. Ceux qui ont connu cette crise se souviennent peut-être des promesses des dirigeants de l’époque. De Sarkozy par exemple, expliquant que la finance allait être mise sous contrôle et que les irresponsables auraient à rendre des comptes. Et que s’est-il passé ? 

    Il a fait comme tous les dirigeants de la planète. Il a soutenu les injections monétaires massives des banques centrales dans le système financier pour le maintenir à flots. Des centaines de milliards de liquidités ont atterrit dans les mains des mêmes spéculateurs et ces milliards se déversent encore aujourd'hui car ils agissent désormais comme une drogue : si les banques centrales n’approvisionnent plus les marchés, le château de cartes peut s’effondrer. 

    Eh bien voilà à quoi servent les dirigeants de la planète : à remettre un jeton dans une machine complètement folle !

    Aujourd'hui les experts financiers, et ce ne sont pas des révolutionnaires, sont unanimes pour dire que nous allons vers un nouveau krach. La seule inconnue est de savoir quelle bulle spéculative éclatera la première et quand elle éclatera. 

    Les crises et la spéculation sont dans les gènes même du capitalisme. Sauf à le supprimer, on ne peut pas les empêcher. Et bien sûr, ces crises attisent la guerre économique, les rivalités incessantes qui rendent impossibles l’établissement de relations fraternelles. 

    Le psychodrame autour du marché des sous-marins australiens, chipé par les États-Unis au nez et à la barbe des négociateurs français, a montré que même entre alliés, on ne se fait pas de cadeau. Oh, la France n’a pas boudé très longtemps vu la disproportion des forces et aujourd'hui la fâcherie est oubliée. Mais derrière cette affaire il y a une rivalité bien plus grave, l’opposition des États occidentaux à la Chine. Et celle-ci n’a rien d’anecdotique parce que cette nouvelle guerre froide menace régulièrement de dégénérer en guerre tout court. 

    Et il faut réaliser que le protectionnisme et le souverainisme dont se réclament aujourd'hui presque tous les politiciens font partie de ce bras de fer. Ils ne nous protègent pas, ce sont des armes que les uns et les autres brandissent pour mener la guerre économique. Et il faut se souvenir que la dernière grande montée du protectionnisme s’est produite après le krach de 1929 et n’a fait que préparer la Seconde Guerre mondiale.

    Alors, il faut retrouver le réflexe normal de toute personne sensée devant une guerre : c’est de se demander comment l’empêcher. Il ne s’agit pas d’en appeler au pacifisme ou à l’amitié entre les peuples, mais de mettre fin à la guerre économique c’est-à-dire au marché et à la concurrence capitaliste ! On ne pourra combattre la guerre économique, antichambre de la guerre armée qu’en menant la guerre au capitalisme. 

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    Face aux menaces qui nous guettent, face à la crise climatique, sociale, économique, les programmes électoraux que nous présentent les uns ou les autres sont dérisoires. Certaines des promesses que l’on entend aujourd'hui peuvent devenir réalité, surtout si elles ne coûtent rien à la bourgeoisie. Mais quelles que soient les avancées pour telle ou telle catégorie, elles ne sont pas du tout à la hauteur des défis qui se posent à nous.

    Parce que pendant que les politiciens essayent de colmater les brèches, l’exploitation et la concurrence agissent comme un rouleau compresseur et nous poussent vers le précipice. 

    Le capitalisme a conduit au développement d’immenses possibilités scientifiques et techniques. Mais la bourgeoisie est incapable de les mettre au service de l’humanité. Eh bien nous affirmons que les travailleurs, eux, en sont capables ! 

    Ils en sont capables d’abord parce qu’il s’agit de leurs propres besoins. Ils en sont capables parce qu’ils font déjà tout fonctionner et parce qu’ils n’ont pas d’autres intérêts à défendre dans cette société. 

    Si nous nous adressons avant tout aux travailleurs et si nous voulons représenter leurs intérêts matériels et politiques, ce n’est pas seulement parce que nous sommes du côté des opprimés et des plus pauvres. C’est aussi parce que nous militons pour le remplacement du capitalisme par une autre organisation sociale, et le camp des travailleurs a non seulement intérêt à cette transformation, mais c’est aussi la seule force capable de l’imposer. 

    Les travailleurs sont capables d’enlever aux banques et aux groupes capitalistes le pouvoir qu’ils ont sur l’économie et qu’ils conduisent à la ruine. Ils peuvent faire naître une société sans exploitation, ni domination de classe, où la production sera organisée démocratiquement pour satisfaire les besoins de tous. Oui, nous plaçons notre confiance dans l’avenir dans cette classe sociale, dont Karl Marx, le premier, avait dit qu’elle n’avait à perdre que ses chaînes et un monde à gagner.

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    Le communisme n'est pas une utopie sortie du cerveau de Marx ou de Lénine. Il découle du capitalisme lui-même. Sur le plan des possibilités matérielles, nous sommes même plus proches du communisme que nous ne l’avons jamais été parce que tous les moyens pour mettre fin aux principaux malheurs qui accablent l’humanité sont là, sous notre nez. 

    Prenez les Gafam, les géants du numérique, ils ont une capacité d’organisation fantastique. Pensez qu’Amazon peut prendre les commandes, rassembler puis livrer à domicile des milliards d’objets dans le monde entier. Prenez les grandes sociétés de transport maritime. Elles sont capables de suivre en temps réel la position de chaque conteneur, de chaque cargaison de céréale ou de chaque pétrolier sillonnant les océans ou en attente de chargement dans un port. Tous ces moyens formidables pourraient servir à autre chose qu’à enrichir des milliardaires ! 

    On pourrait en dire autant des grands groupes. De Michelin qui possède près de 70 usines de production dans 17 pays. D'Airbus dont les pièces détachées de ses avions proviennent de 75 pays différents. De Nestlé, de Danone, de Total, de GE… 

    Chaque multinationale rationalise sa production et l'organigramme de ses différentes usines pour maximiser ses profits. Chacune le fait indépendamment et même en concurrence avec les autres. Dans les mains des travailleurs, ces multinationales collectivisées pourraient être soumises à un plan commun de production répondant aux besoins de la population de la planète. 

    Oui, placés sous le contrôle des travailleurs, ces multinationales et ces géants du numérique pourraient nous servir à recenser tous les besoins existants dans le monde puis à organiser la production de façon à les satisfaire. Ils pourraient permettre de rationaliser la distribution des richesses avec des plans de transport réfléchis pour minimiser le carburant consommé et respecter des priorités démocratiquement choisies.  

    A la tête de ces immenses moyens de production, la population pourrait décider, par exemple, de mettre les installations industrielles existantes à disposition des travailleurs et des paysans des pays sous-développés, pillés depuis des décennies par l’impérialisme. Fabriquer des pompes à eau, des tuyaux et bien d’autres installations élémentaires ne seraient qu’un détail, mais un détail qui changerait la vie de millions de femmes et d’hommes ! 

    Avec toutes les connaissances scientifiques que l’on a, on pourrait, tout en produisant de façon à répondre aux besoins élémentaires, avoir une gestion responsable des ressources, des terres agricoles, de l’énergie, de l’industrie, de l’eau, parce qu’elle ne serait plus guidée par le profit individuel. 

    Il est parfaitement possible d’imaginer une société où les hommes ne seront plus contraints de consacrer l’essentiel de leur temps à satisfaire leurs besoins vitaux. Ce privilège, jusque-là réservé aux classes dominantes, pourrait être celui de tous et cesser par là-même d’être un privilège. Quel pas en avant l’humanité ferait si, débarrassée de la domination d’une classe devenue parasitaire, chacun avait accès à l’éducation tout au long de sa vie, et au travail au sens noble du terme. 

    Contrairement aux souverainistes et aux antimondialistes, je ne pense pas que l’internationalisation soit le problème. L’immense potentiel productif que les multinationales ont construit et le niveau d’efficacité qu’elles ont atteint sont à la base de la solution, à condition d’en exproprier la classe capitaliste. 

    Alors le progrès n’est pas de détruire les liens économiques, sociaux et humains tissés à l’échelle internationale mais de les réunir et d’en faire des biens communs à l’humanité tout entière pour produire consciemment. 

    Le communisme de Marx est né de cette idée. 

    Il est né du constat que le capitalisme unissait les travailleurs du monde entier dans un seul et même système productif et que tôt ou tard la gestion collective de la société s’imposerait. 

    Oui, cette nécessité s’imposera, parce que c’est l’évolution du capitalisme lui-même qui pousse dans ce sens. Le capitalisme a ouvert la voie à une société collective : alors vive le communisme !

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    Vous l’aurez compris, je ne vise pas la présidence de la République parce que le pouvoir, le vrai pouvoir, c’est-à-dire le pouvoir sur les grandes entreprises, sur les multinationales, sur le grand capital, il n’y a que les travailleurs qui peuvent l’arracher à la bourgeoisie, collectivement, par leurs luttes !

    Quel pouvoir Macron a-t-il ? Oh oui, il a le pouvoir de nous dire que le masque ne sert à rien et de l’imposer après. Il a le pouvoir de tomber à bras raccourci sur les soignants non vaccinés et même de les suspendre sans salaire. Mais il n’a pas le pouvoir sur les Big Pharma pour leur imposer la levée des brevets, il n’a pas le pouvoir de les contraindre à vendre à prix coûtant, sans profit ! 

    Il a le pouvoir de baisser les allocations chômage, mais il n’a pas le pouvoir sur les entreprises pour leur interdire de licencier. 

    Il a le pouvoir de nous faire payer des taxes écologiques de toutes sortes mais il n’a pas le pouvoir sur les constructeurs automobiles pour qu’ils arrêter de fabriquer les SUV ultra polluants. 

    Ce n’est pas seulement que Macron ne veut rien imposer aux plus riches, c’est qu’il est à leur service parce qu’il n’imagine pas d’autre système que le capitalisme basé sur le droit sacro-saint de faire du profit avec tout et n’importe quoi. 

    Alors si Macron a du pouvoir, c’est le pouvoir qu’il a sur nous, sur la population. Mais il ne commande pas Total, Renault ou Dassault. Ce sont Total, Renault et Dassault qui commandent Macron. 

    C’est vrai pour tous les présidents de la République, ceux d’hier et ceux de demain. Tous ceux qui candidatent pour gérer la société dans le cadre des lois capitalistes, postulent pour servir de laquais à la bourgeoisie ! 

    Alors, chercher un bon candidat susceptible de mieux gérer le système est une impasse pour le monde du travail. 

    Même si je suis candidate, je ne joue pas à ce jeu-là. 

    Je ne me présente pas avec un programme de gouvernement pour gérer le système. Je me présente pour dire qu’un tel système, fondé sur l’exploitation de l’homme et de la planète ne mérite qu’une chose : c’est d’être renversé.

    La raison de ma candidature est d’affirmer que le pouvoir économique comme le pouvoir politique doivent revenir aux travailleurs qui constituent l’écrasante majorité de la population, parce qu’ils sont capables de diriger les entreprises et l’économie bien mieux que les capitalistes. Ils ne sont pas des experts en économie, mais ils ont des atouts bien plus importants : leur collectif et leur souci du bien commun. 

    Cela peut paraître loin aujourd’hui, mais il ne faut pas oublier que la classe ouvrière a mené bien des combats sous le drapeau du socialisme ou du communisme révolutionnaire. Elle s’est battue inlassablement pour son émancipation et elle a même connu une victoire en s’emparant du pouvoir en Russie en 1917, en pleine Première Guerre mondiale. 

    Resté isolé, le régime soviétique, fondé dans ses premières années sur l’enthousiasme révolutionnaire des travailleurs et des paysans, a fini par se transformer, sous Staline, en dictature anti-ouvrière ; l’Union soviétique elle-même a fini par disparaître en 1991. 

    Mais cela ne remet pas en cause la démonstration faite en Octobre 17, la capacité de la classe ouvrière à prendre en mains le pouvoir pour entreprendre la construction d’une nouvelle société. Non, cela signifie seulement que la prochaine fois, il faudra aller encore plus loin ! Il faudra que la révolution s’étende et que la classe ouvrière renverse les frontières et le capitalisme mondial.

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    À l’origine, c'est-à-dire du temps de Marx, communisme et perspective révolutionnaire étaient indissociables. Marx avait montré que la lutte des classes est le moteur de l’histoire et que seules les révolutions transforment les sociétés. Mais le courant réformiste, qui s’est développé par la suite dans le mouvement ouvrier des pays riches, a prétendu qu’il serait possible d’arriver au communisme par l’accumulation de réformes successives. 

    D’élection en élection, de gouvernement en gouvernement, le Parti socialiste et le Parti communiste ont fini par renier leurs propres idées. Ils ont débarrassé leur programme de tout ce qui les opposait à la bourgeoisie, en particulier l’idée de l’exproprier pour supprimer l’exploitation et le salariat. 

    Aujourd'hui ces partis n’ont plus de socialiste et de communiste que le nom. Ils ont perdu le plus gros de leur influence, et leur programme vise platement - et faussement - à améliorer la situation des travailleurs au sein du capitalisme. 

    Au lieu d’en appeler aux mobilisations et à la conscience des travailleurs d’avoir à changer la société eux-mêmes, ils appellent à « bien voter », à voter « à gauche » à « voter pour des jours heureux ». Le résultat est que cette gauche, en gouvernant bien des fois dans bien des pays, a achevé de dissoudre la conscience de classe et de discréditer l’idéal socialiste dans les classes populaires.

    Si cette conscience et cet idéal ont subsisté, c’est non seulement que des militants se sont accrochés aux idées révolutionnaires, mais c’est aussi et surtout parce que le capitalisme ne peut que faire renaître dans la conscience des exploités, la nécessité d’une révolution. 

    Alors demain, lorsque des luttes reprendront et que le mouvement ouvrier se développera à nouveau, il faut que ce soit sur des bases communistes révolutionnaires !  Oui l’avenir dépend d’une nouvelle révolution et ce sera une révolution ouvrière, la révolution de l’ensemble du monde du travail !

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    Je sais, et tout le monde ici le mesure, nous ne sommes pas dans une période explosive. Et défendre l’idée que les travailleurs doivent et peuvent prendre le pouvoir, c’est anticiper sur une situation qui n’existe pas encore et c’est forcément abstrait, voire inimaginable pour nombre d’entre eux.

    Mais cela doit être dans la conscience des plus combatifs. Je ne veux pas développer là-dessus, mais la plupart des révolutions ont démarré par des coups de colère déclenchés sans qu’il n’y ait d’appel de personne, sans préparation et elles ont surpris jusqu’aux révolutionnaires. 

    Dans ces situations de révolte généralisée, les événements vont très vite et il faut savoir où l’on veut aller avant d’entrer dans la mêlée. Il faut avoir une politique avant que tout s’emballe. 

    Si l’on ne veut pas que la combativité du monde du travail soit mise sur une voie de garage ou stoppée avec un plat de lentilles, il faut une politique révolutionnaire c’est-à-dire un parti révolutionnaire. Il faut des militants qui défendent la perspective que les travailleurs aillent jusqu’à prendre le pouvoir. Et il faut des militants qui poussent les travailleurs à diriger leurs luttes eux-mêmes car c’est la seule garantie qu’ils ne seront pas freinés par des appareils syndicaux ou des partis cherchant à préserver le système. 

    Et je le redis, oui, les choses peuvent changer vite. Les coups de colère peuvent surgir sans que l’on n’y soit pour rien et même sans qu’on les voie arriver. Personne n’a vu arriver la colère qui s’est exprimée lors des gilets jaunes. Et cela a été pareil cet été avec les manifestations contre le passe sanitaire, où il y avait des travailleurs qui exprimaient une colère ouvrière, une colère contre les menaces de licenciement et contre le mépris gouvernemental. 

    Ce n’étaient pas des mobilisations massives, en tout cas loin de celles qui ont permis à la classe ouvrière de se faire craindre dans le passé, mais elles ont exprimé une contestation du pouvoir. Celle-ci est restée inoffensive parce qu’elle manquait cruellement de perspective politique à commencer par l’idée toute simple que la force des travailleurs est dans les entreprises et qu’elle doit être tournée contre les actionnaires et la classe capitaliste qui tire les ficelles.

    Eh bien cette politisation, la conscience du combat à mener, c’est à nous, camarades, de la porter dès aujourd'hui. Et cette campagne doit y contribuer. 

    Alors comme nous le faisons dans tous les combats électoraux, nous chercherons à nous adresser prioritairement au monde du travail, aux nôtres. Nous partirons de nos problèmes, de nos besoins, de nos intérêts de travailleur, de chômeur, de retraité. Nous mettrons en avant les objectifs de lutte pour augmenter les salaires et les indexer sur l’inflation réelle, pour répartir le travail entre tous jusqu’à ce qu’il ne reste plus un seul chômeur et pour contrôler les circuits de l’argent dans les grandes entreprises.  

    Nous dirons et redirons qu’aucun grand progrès pour les travailleurs n’est venu des gouvernements. Tout ce que les travailleurs ont obtenu, ils l’ont arraché au patronat, par leurs grèves, par leurs manifestations. Il n’y a jamais eu de sauveur suprême pour les travailleurs, les victoires, ils les ont toutes gagnées de haute lutte.    

    Nous rappellerons que la classe ouvrière a connu des périodes où elle se faisait respecter parce qu’elle constituait une force collective qui se manifestait. Ces grandes mobilisations, je pense à mai 1968 mais surtout à 1936, ont inversé, un temps, le rapport de force. Mais parce que la bourgeoisie a conservé ses capitaux et son pouvoir, dès que la pression ouvrière s’est relâchée, elle a repris la situation en main et elle est repartie à l’attaque. 

    Tant que la classe capitaliste conserve le contrôle des moyens de production, exploités nous sommes, exploités nous resterons. 

    Alors si nous militons pour le retour des luttes ouvrières et pour qu’elles aient la puissance de la grève générale de 1936, nous militons dans la perspective que ces luttes aillent le plus loin possible, c’est-à-dire jusqu’à contester la domination de la bourgeoisie et sa propriété privée sur les moyens de production. 

    Il faut que la combativité et la conscience des travailleurs les amènent à la conviction que c’est à eux de prendre tout le pouvoir. 

    ***********

    Les dirigeants politiques et les experts de l’information nous baladent avec de faux débats ! Ils en font des tonnes sur les faits divers, utilisant tel ou tel meurtre crapuleux pour des surenchères sécuritaires. En juin dernier, plusieurs dirigeants se réclamant de la gauche, comme Yannick Jadot ou Fabien Roussel, y avaient ajouté leur obole en participant à une manifestation de syndicats policiers réclamant plus de répression. 

    La criminalité, la délinquance, les trafics de drogue et même les incivilités sont bien sûr des fléaux, notamment pour les plus pauvres qui en sont les premières victimes. Mais ils ne tombent pas du ciel. Ce ne sont pas les conséquences de la présence des immigrés dans le pays, comme le racontent nombre de politiciens d’extrême droite, de droite, du gouvernement et même parfois de gauche. Non, la dégradation de la vie sociale dans les quartiers populaires, c’est d’abord la conséquence du chômage, des bas salaires, de l’absence de perspectives pour la jeunesse et de la marginalisation.

    Personne ou presque ne parle de cette insécurité sociale. Et qui parle de l’insécurité au travail, qui tue plus de 700 travailleurs par an, un vrai crime de masse, où des jeunes meurent en vélo ou en scooter pour gagner 5 euros en allant livrer un repas ? Où des milliers d’autres se blessent gravement et deviennent handicapés à vie ? Pour les démagogues à genoux devant le patronat ce n’est pas un sujet, mais c’est ça aussi la vie du monde du travail ! 

     

    On entend aujourd'hui dans les grands médias des idées toujours plus réactionnaires. 

    Zemmour peut expliquer sérieusement que le régime de Vichy a protégé des juifs sans trouver de contradiction de la part des journalistes. Il peut déverser sa bile raciste et faire passer son obsession d’un « grand remplacement » comme une politique. Et Macron n’hésite pas à naviguer dans ces eaux saumâtres, comme on vient de le voir avec la décision révoltante de diminuer le nombre de visas accordés aux Maghrébins. 

    L’axe de Zemmour est que les immigrés musulmans seraient « inassimilables ». Mais comme JP l’a dit tout à l’heure les immigrés, quelles que soient leurs croyances, sont parfaitement assimilés au camp des exploités. Je suis allée récemment soutenir une grève des travailleurs du nettoyage à Jussieu, juste à côté d’ici : il n’y avait aucun de ces prétendus « Français de souche » dont Le Pen et Zemmour nous rebattent les oreilles. Il y avait des Tamoules, des Africaines, des Maghrébins, des Polonaises, des Portugaises etc. Et quand ils et surtout elles se sont arrêtés de travailler, l’université ne pouvait plus fonctionner. 

    Bâtiment, aéroport, hôtel, nettoyage, gardiennage, transport, automobile, agroalimentaire…. Sans les immigrés aucun de ces secteurs ne pourraient tourner. Ils ont souvent les emplois les plus mal payés, les plus durs, les plus exploités. Ils travaillent et payent des impôts, des cotisations, souvent sans même avoir le droit de rien dire parce qu’ils n’ont même pas le droit de vote. 

    Alors ils ne sont peut-être pas assimilés à la façon souhaitée par Zemmour parce qu’ils ne parlent pas bien français et ont appelé leur fille Anissa et leur fils Ahmed, mais ils contribuent à faire fonctionner la société autrement plus que Zemmour lui-même ! Et cette société qu’ils portent sur leurs épaules, elle est autant à eux qu’à Zemmour ! 

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    La lutte de classe définit deux camps : celui des exploiteurs et celui des exploités. Et n’en déplaise aux racistes et aux xénophobes de tout poil, le camp des travailleurs réunit des femmes et des hommes de toutes les origines, de toutes les couleurs de peau, de toutes croyances ; des immigrés de longue de date et d’autres arrivés récemment, venus des quatre coins de la planète. Et ces femmes et ces hommes se mélangent parce qu’ils travaillent ensemble, parce qu’ils souffrent ensemble et parce qu’ils sont appelés à se battre ensemble. 

    Alors, l’internationalisme est une vieille idée ? Elle n’a pas pris une ride, et face au déferlement chauvin et réactionnaire, elle est d’autant plus d’actualité et nous sommes fiers de la porter. 

    Dans cette campagne, les réactionnaires, les nationalistes, les racistes et les xénophobes disent « les Français d’abord » ? Eh bien nous disons « les salaires d’abord »… « les emplois d’abord »… « les intérêts des travailleurs d’abord ». Le monde du travail d’abord !

     

    Ceux qui estiment qu’il y aurait des identités gravées dans le marbre sont des démagogues doublés d’imbéciles parce que l’identité ne cesse d’évoluer. Le capitalisme a mis en mouvement des dizaines de millions d’hommes et de femmes. Ce sont les migrations qui ont façonné les grands pays capitalistes, à commencer par les États-Unis. En France même, toute une partie de la population a des origines en Italie, au Portugal ou en Espagne, au Maghreb ou en Afrique subsaharienne. 

    Et je dis « toute une partie de la population », parce que je ne remonte pas trop loin. Parce que sinon, comme l’expliquent les paléontologues, nous venons tous d’Afrique, les ancêtres de Le Pen et Zemmour compris – autrement dit, le grand remplacement, c’est nous tous ! 

    Quant à l’identité et aux valeurs qui ont cours aujourd'hui, quelles sont-elles ? Celles d’un Tapie, un arriviste sans scrupule qui a fait sa fortune en licenciant les ouvriers des boîtes qu’il rachetait ? Oh oui, il était battant, pour s’enrichir sur le dos des autres et celui de l’État. Oui, il avait de l’audace et de l’imagination… tout cela au service du clinquant et de l’argent roi ! 

    Les valeurs et la culture qui imbibent aujourd'hui la société sont celles du capitalisme. Eh bien, nous revendiquons une autre identité, celle des générations de militants qui ont levé le drapeau de l’égalité et de l’émancipation collective. Le drapeau de l’internationalisme et du progrès humain. 

    Nous nous inspirons de tous ceux qui avaient à cœur de dire que leur pays c’était la terre et leur patrie, l’humanité ! 

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    La campagne électorale qui commence n’est qu’un des moments de la vie politique, une des occasions pour faire ce que nous faisons en permanence dans notre classe sociale : défendre nos idées, défendre une politique communiste. 

    Il faut saisir l’occasion avec d’autant plus de détermination que la crise de l’économie capitaliste montre que cette organisation sociale est condamnée et qu’il faut la renverser et qu’elle ébranle les consciences ; celle des jeunes, mais aussi celles des travailleurs qui sont poussés à bout. 

    Il faut un parti qui affirme qu’il faut retrouver le chemin des luttes massives et collectives de l’ensemble du monde du travail, les manifestations, mais aussi les grèves, les occupations d’usine pour inverser le rapport de force avec le patronat. 

    Un parti qui affirme qu’il faut renverser la bourgeoisie l’exproprier… sans quoi il n’y aura pas de liberté pour les travailleurs. Car quelle est l’égalité et la justice quand les uns passent leur vie au travail pour survivre, alors que d’autres brassent les milliards qu’ils ont prélevés sur l’exploitation ? Quelle est la place de la fraternité dans ce système capitaliste, où seuls comptent la rentabilité et le profit ? Quelle est la liberté quand règnent le droit du plus fort, le pouvoir absolu et l’arbitraire des plus riches ? 

    Il faut un parti qui affirme qu’il appartient au monde du travail de changer la société en renversant le pouvoir politique et économique des capitalistes et cela à l’échelle internationale car il n’y aura de progrès pour l’économie et l’humanité qu’à l’échelle de la planète ! 

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    Pour conclure, je dirai : "aidez-nous dans cette campagne". 

    Même à contre-courant, nous allons porter les intérêts du monde du travail et nous trouverons de l’écho dans les entreprises et les quartiers populaires. Sa réussite dépendra de toutes les discussions que nous aurons eues avec celles et ceux qui nous entourent. Elle dépendra du nombre de femmes et d’hommes que nous aurons rapprochés ou convaincus de nos idées. 

    Je serai en première ligne en ce qui concerne les médias, s’ils veulent bien m’inviter un peu plus qu’en temps normal. Mais vous, vous serez vous en première ligne pour discuter de façon plus approfondie avec tous ceux que nous pouvons réellement toucher et surtout avec ceux qui peuvent réellement changer les choses. 

    Pour que cette campagne soit réussie, il faut que ce soit la campagne de chacun d’entre nous. Il faut que ce soit une campagne militante. 

    Alors essayons de regrouper autour de ma candidature tous ceux qui sont révoltés. Tous ceux qui ne se résignent pas à un ordre social aussi inégalitaire, injuste et stupide. 

    Faisons notre maximum pour regrouper dans un parti tous ceux conscients que le seul camp porteur d’avenir est le camp des travailleurs. 

    Alors bonne campagne à tous, Camarades ! 

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