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Brève
Stellantis – Poissy (78)
De PSA au PSG, il n’y a qu’un pAs
Le 5 mai, le journal L’Équipe révélait que les villes de Poissy et Massy étaient les mieux placées pour accueillir le futur stade du PSG et, autour du stade, un énorme complexe commercial, d’hôtels, de cinémas et de restaurants. Si Poissy était choisie, ce complexe se situerait sur les terrains de l’usine Stellantis. Cela a évidemment suscité de nombreuses discussions parmi les travailleurs. Le 20 mai, la direction a avoué qu’elle était en discussion avec le PSG pour lui vendre les terrains de l’usine. Mais pour tenter de rassurer les salariés de l’usine, elle promettait d'envisager d’en garder une partie pour y développer un projet industriel. Les travailleurs avaient la preuve que la direction négociait dans leur dos, la vente des terrains.
Chez les travailleurs qui continuaient à penser que la direction ne pouvait leur mentir à ce point, cela a créé une onde de choc. Le syndicat Sud avait donné l’alerte depuis longtemps. Les discussions se sont encore amplifiées quand, à France Info, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France a affirmé qu’il n’y aura plus de fabrication de voitures à Poissy, ajoutant, comme toute bonne politicienne, qu’elle voulait un projet industriel, sans s’opposer au projet de Stellantis de fermer l’usine.
Parmi les travailleurs, l’écrasante majorité ne croit pas une seconde au projet industriel dont parle la direction, qui serait de créer une activité dite de recyclage de voitures : désosser des épaves et les envoyer dans une casse. Les travailleurs disent que « si le Qatar achète les terrains pour faire son PSG Land, il ne laissera pas des ferrailleurs en face d’un hôtel quatre étoiles ».
L’installation du stade du PSG ne protégera pas les 2 500 emplois de l’usine de Poissy. L’arrêt de la fabrication va menacer des milliers d’emplois de sous-traitants qui fournissent l’usine de Poissy. Pour les travailleurs, de Stellantis ou sous-traitants, la bataille principale concerne les garanties qu’ils devront imposer à Stellantis pour continuer à faire vivre leur famille. Les travailleurs ont fait l’expérience des mensonges de la direction et du secret de ses négociations. Cela ne peut que les aider à prendre conscience qu’ils ne pourront compter ni sur ceux des syndicats qui relaient avec zèle les mensonges de la direction, ni sur les politiciens qui travaillent pour elle, mais sur leurs propres forces et leur mobilisation.