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Dans les entreprises
Mort au travail
L'exploitation tue

Trois maçons sont morts mardi, à Pommard en Côte d'Or, ensevelis sous le mur qu'ils devaient renforcer et qui s'est effondré sur eux. Ils étaient âgés de 45, 56 et 58 ans.
La semaine dernière c'est un couvreur intérimaire qui est tombé d'un toit à Dijon.
Cela fait 4 morts en 15 jours rien que dans le département.
En 2023, ce sont 149 salariés du BTP qui sont morts dans le pays suite à un accident de travail - un par jour ouvrable - et les chiffres ne font qu'augmenter.
Ce n'est pas une fatalité. Les métiers du bâtiment ont toujours été très dangereux, car le travail est fait souvent en équipes réduites ou dans de petites entreprises, et il est difficile en étant peu nombreux de faire respecter la législation et d'obliger le patron à prendre toutes les précautions nécessaire pour la sécurité.
Aujourd'hui que la concurrence fait rage entre patrons pour décrocher des marchés, et que les plus gros écrasent les petits comme jamais, ils sont prêts à tout : sous-traiter en cascade, mettre au travail des jeunes sans formation ni encadrement, diminuer le personnel tout en poussant à aller toujours plus vite, exploiter des travailleurs sans papiers comme sur les chantiers des JO, tirer sur les protections, les équipements... Et chaque aggravation de l'exploitation augmente les risques.
Alors non, ces morts au travail ne sont pas une fatalité ! C'est le résultat de la course au profit, de la guerre que les patrons mènent aux travailleurs. Ils en sont complètement responsables.