À SeaFrance et partout ailleurs : interdiction des licenciements !
Après la décision du tribunal de commerce rendue hier, les salariés de SeaFrance sont plus que jamais en danger de se retrouver jetés à la rue. Commencent à présent des négociations de marchands de tapis avec des « repreneurs » éventuels qui ne reprendraient, pour certains, que la moitié des salariés - et iront encore demander l'aide de l'État pour cela.
Quant à l'idée scandaleuse émise par Sarkozy, proposant aux salariés de sacrifier leurs indemnités de licenciement dans le capital d'une Scop, elle a fait long feu, car une bonne partie des travailleurs de l'entreprise n'ont aucune intention de se faire arnaquer une seconde fois. Ils ont raison.
Chaque jour, dans tous les secteurs de l'économie, ce sont des centaines de salariés qui sont ainsi jetés à la rue, parfois sous le feu des projecteurs, le plus souvent dans l'ombre. Ces vagues de licenciement font du chômage un problème collectif, qui ne pourra être réglé entreprise par entreprise. D'un côté, le patronat dans son ensemble mène la guerre sociale contre les travailleurs ; en face, il faudra que les travailleurs prennent l'offensive, collectivement, pour imposer l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, sans baisses de salaire.