La question de l’écologie et du climat

 

A chaque campagne électorale, les candidats discourent sur l’écologie, promettent des mesures pour protéger l’environnement, lutter contre la crise climatique… Mais il en va du climat comme du chômage et de la crise économique : une fois au pouvoir, ces politiciens sont bien incapables d’empêcher les catastrophes annoncées car ce sont les grands groupes capitalistes qui détiennent les manettes de l’économie, qui décident de l’organisation de la production, de l’énergie, des transports... Tant qu’on accepte leur mainmise sur l’économie, les discours sur la lutte contre le réchauffement climatique, sur la sauvegarde de la mer ou les énergies renouvelables resteront lettre morte.

Pour que les capitalistes acceptent de se préoccuper de l’écologie, il faut que cela leur rapporte. L’écologie fait maintenant partie de la stratégie publicitaire : c’est à qui sera le plus « vert », le plus soucieux de développement durable. Pour d’autres, l’écologie a été l’occasion de trouver de nouveaux marchés. Les politiques écologiques des gouvernements se réduisent en définitive à créer des taxes qui pèsent sur le budget des plus pauvres et à distribuer des subventions et des aides aux entreprises au nom de la transition énergétique, comme ils le font au nom de la compétitivité ou de l’emploi.

Sur toutes les questions écologiques, une politique concertée et planifiée à l’échelle de la planète est nécessaire. Or le propre du capitalisme est que rien n’est organisé, concerté, anticipé et planifié à l’échelle de la société. C’est le règne de la concurrence et de l’intérêt particulier au détriment de l’intérêt général. Seules les lois du marché et la recherche du profit inspirent les décisions des capitalistes. Les problèmes écologiques l’illustrent : il est urgent d’enlever aux groupes privés la direction de l’industrie, des transports, et d’organiser l’économie de façon rationnelle, planifiée, pour répondre aux besoins du plus grand nombre, tout en préservant l’environnement.