Faillites record : les patrons protégés03/12/20252025Journal/medias/journalnumero/images/2025/12/une_2992-c.jpg.445x577_q85_box-0%2C0%2C1279%2C1657_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Faillites record : les patrons protégés

L’association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés, l’AGS, est un organisme patronal qui avance pendant un certain temps les salaires en retard et les indemnités de licenciements aux salariés dont l’entreprise est en faillite.

Se qualifiant elle-même « d’amortisseur social », l’AGS est alimentée par une cotisation patronale obligatoire, actuellement de 0,25 %. Or, en 2025, elle aura versé le montant le plus élevé de son histoire, depuis 1973, ce qui en dit long sur la crise économique. La grande majorité des faillites (85 %) a été le fait des très petites entreprises, comptant souvent un ou deux salariés.

Que les salariés reçoivent en partie au moins ce qui leur est dû, même en cas de faillite, est la moindre des choses. Et encore, de nombreuses conditions sont posées pour que ce soit le cas. Mais ceux qui bénéficient vraiment de ce système sont les liquidateurs d’entreprises et les patrons ayant fait des profits pendant des années. Il n’est jamais question d’aller prendre sur les bénéfices passés ou les fortunes personnelles des capitalistes qui se déclarent en faillite. La récupération des avances faites par l’organisme de garantie ne peut se faire que sur l’entreprise elle-même, par la vente des stocks, des locaux, des machines, si toutefois ils lui appartiennent en propre.

Il serait donc plus juste d’appeler l’AGS « assurance garantie aux spéculateurs ».

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