Ce dispositif concerne trente types de maladies, comme les suites d’accidents vasculaires cérébraux, les diabètes, les maladies coronariennes, des maladies congénitales comme l’hémophilie, etc. Ces affections demandent un suivi de longue durée, voire à vie. La reconnaissance d’ALD permet alors l’exonération du ticket modérateur sur tous les soins relatifs à la maladie. La participation forfaitaire et la franchise médicale restent de mise et, suivant la mutuelle, le patient reçoit tout de même une note plus ou moins salée à la fin de l’année. Plus de treize millions de patients sont en ALD pour un montant qui a été évalué à 12 milliards d’euros en 2021.

Le ministre actuel, après quelques-uns de ses prédécesseurs car ces gens font rarement preuve d’originalité, a évoqué les cures thermales inutiles, les médicaments qui ne soignent pas, les transports trop coûteux et, évidemment, les malades guéris qui continuent à se soigner. Et on ne doute pas que ces services et les médias aux ordres trouveront des chiffres et des reportages à l’appui de ses dires. Dans la réalité, cette politique retombera et retombe déjà sur les malades chroniques des classes populaires, les vieux travailleurs et tous ceux que la vie, c’est-à-dire l’exploitation, a essorés et détruits à petit ou à grand feu.