Lutte ouvrière - Le camp des travailleurs

Bonjour je m'appelle Pierre Prodhomme et j'habite à Fleury-les-Aubrais, en banlieue d'Orléans. Je travaille à la SNCF où je suis actuellement agent de manœuvre en gare, c'est-à-dire que j'effectue les accroches des wagons des locomotives et que j'aide au garage des trains qui doivent être stationnés. Dans la gare où je travaille à Orléans, une gare où se côtoient des cheminots de bien des services, il y a eu des nouvelles suppressions de postes à l'accueil ; par exemple, là où il y avait deux agents pour prendre en charge et informer les voyageurs le matin, il n'y en a plus qu'un. A la manœuvre aussi on est amenés à être moins nombreux, ce qui cause des problèmes de gestion qui risquent d'entraîner des retards de train. Tout cela c'est le fruit d'une politique, la politique de la direction : la dégradation de nos conditions de travail, celle des conditions de transport des voyageurs, la désorganisation générale du service. En réalité la SNCF, c'est une entreprise comme une autre. Elle a pu dégager ainsi 2,4 milliards de profits en 2022 et elle annonce des records de profits encore pour 2023.

Je me présente pour défendre l’idée que les travailleurs, en se débarrassant de la loi du profit et en gérant les transports comme le reste de la société en fonction des intérêts du plus grand nombre, feraient mille fois mieux, Ils se montreraient mille fois plus responsables et efficaces.