La catastrophe de la mine de Soma en Turquie : « Les ouvriers meurent, le capital profite »16/05/20142014Communiqués/static/common/img/contenu-min.jpg

Communiqué

Sinif Mücadelesi (UCI)

La catastrophe de la mine de Soma en Turquie : « Les ouvriers meurent, le capital profite »

L'abaissement du prix de revient de la tonne de charbon de 130/140 dollars pour l'État à 23,8 dollars, avec les « méthodes de travail du secteur privé » tant vantées par Soma Holding et son patron Alp Gürkan, vient de causer la mort de plus de 280 ouvriers, et ce nombre va encore augmenter.

Comme tous les patrons, il ment. Même alors que l'on mène les corps des mineurs au cimetière, il continue de mentir. Il a menti en parlant de l'explosion d'un transformateur, menti en disant qu'il n'y avait dans la mine que 200 à 300 travailleurs, il ment en déclarant que toutes les mesures de sécurité avaient été prises. Avec lui, des prétendus spécialistes jusqu'aux politiques, tous ceux qui soutiennent ce système de profits mentent et continuent de mentir.

C'est aussi un mensonge de dire que la mine appartient au secteur privé. Avant tout, sous le nom de redevance se cache un système de sous-traitance. Cela aussi est une invention des patrons. Ceux-ci, pour augmenter la production en s'asseyant sur les droits ouvriers, les font travailler sous un grand nombre de statuts différents. Après quoi, avec l'appui des responsables politiques, ils adaptent les lois à la situation. Les patrons conseillent les politiques, les gouvernements, les représentants de l'État, font pression pour les plier à leurs demandes. Et ils trouvent encore de nombreuses complicités.

Voilà pourquoi le Premier ministre fait son possible pour brouiller les cartes, prenant l'exemple des accidents du siècle dernier pour jeter un voile sur les responsabilités des patrons et pour les protéger.

Voilà dans quel système les profits produits par les ouvriers au prix de leur vie permettent à Alp Gürkan de faire construire sous le nom de Spiner un gratte-ciel à Maslak, un des quartiers de luxe d'Istanbul.

Le système du profit capitaliste broie la classe ouvrière. Nous ressentons profondément l'émotion des travailleurs de la mine de Soma, et nous la partageons.

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