Avec plus de 500 parrainages, je serai candidate à la présidentielle

08 Mars 2017

Selon le dernier décompte du Conseil constitutionnel, j’ai 557 parrainages d’élus.

On m’a souvent demandé si je les aurais... Arlette Laguiller, de 1974 à 2007, puis moi-même les avons toujours obtenus. Ce n’est pas que nous ayons un truc, mais Lutte ouvrière est une organisation militante et, au fil du temps, nos camarades ont tissé des liens avec de nombreux maires. Ils ont l’habitude de se déplacer pour les rencontrer, là où d’autres se contentent d’un courrier ou d’un coup de fil.

Nous serions bien en peine de nous présenter autrement, car notre parti ne compte pas dans ses rangs les élus requis, loin s’en faut. D’abord fixé à 100 parrainages en 1962, le plafond a été relevé à 500 en 1976 par le Parlement. En 2016, à l’initiative du PS, une nouvelle loi a encore compliqué la procédure. Les grands partis ne seraient pas mécontents de pouvoir faire l’élection entre eux ! Comme aux États-Unis où depuis un siècle et demi, seuls deux partis se disputent réellement les suffrages – avec le résultat qu’on voit.

De nombreux élus font part de leurs désillusions vis-à-vis du système politique actuel. Comme nombre d’entre eux l’expriment, les gouvernements successifs augmentent leurs charges mais réduisent leurs prérogatives et leurs moyens. A l’échelle d’une petite commune, être maire, c’est souvent du dévouement et beaucoup de temps consacrés à la collectivité. Alors quand ils voient comment se comportent ceux qui briguent l’Elysée…

Les maires qui m’ont accordé leur parrainage font preuve de plus de sens démocratique que les gens qui nous gouvernent, voire que bien des grands médias audiovisuels, qui râlent contre les quelques demandes du CSA en matière d’équité des temps d’antenne, à défaut d’égalité !

En me parrainant, 557 maires permettent que notre courant, minoritaire mais bien vivant, s’exprime dans cette élection présidentielle. Je les en remercie chaleureusement.